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5 octobre 2009

Histoires d'école # 12 : Gabriel

Ainsi donc c'est au tour de Gabriel, le mari d'Anne-Marie, de prendre "la plume à l'encre violette"... pour se souvenir... et il le fait avec talent.
C'est une première pour lui d'écrire ici et j'en suis très flattée et heureuse... car c'est quelqu'un de très discret.

Je lui laisse la parole :

- Souvenirs d'école -

"Pas de photo de cette époque mais des souvenirs plein la tête.

L’école reste pour moi le temps des souvenirs, du respect et des jeux.

... Je me souviens de cette époque où enfant de l’après guerre nos parents faisaient face aux suites des années passées pour vivre correctement et avec dignité. A cette époque, 4 ans après la guerre, nous allions à l’école avec une blouse grise et des chaussures si solides que si nos pieds n’avaient pas grandi, nous les aurions portées jusqu’à l’âge de 10 ans.

Pour Noël il y avait une fête, un genre de théâtre, pour laquelle Monsieur et Madame nous avaient appris des scènes que nous jouions devant nos parents.

En fin d’année nous avions une sortie en autocar pour aller soit visiter une  ville, soit à la plage.

... L’école le temps du respect car jamais nous n’aurions croisé Monsieur ou Madame, c’est ainsi qu’on  appelait nos instituteurs, ou Monsieur le Curé ou le Garde Champêtre, sans leur dire bonjour.
Tous les matins, nous avions une phrase de morale ou de civisme.
Pour les fêtes nationales, tous les enfants devaient être présents pour les défilés et aussi pour chanter la Marseillaise, pour ceux qui savaient...

... L’école le temps des jeux.

Le midi pour partir à l’école, je quittais la maison à 13h pour arriver à 14h. Avec mon frère et les copains nous faisions le tour du village pour se retrouver. Nous connaissions tous les sentiers et recoins du village. Je me souviens en particulier d’un terrain vague en face de la maison, plein de trous de bombes suite aux bombardements de la guerre, mais aussi plein d’orties. Des chemins avaient été tracés par les plus grands pour pouvoir y passer sans se faire trop piquer. 

Un jour, monté sur les épaules d’un aîné, je suis tombé dans les orties. Madame, en me voyant arriver, a cru que j’étais malade tant j’étais rouge et couvert de boutons.

Une heure pour aller à l'école et toujours à l'heure, c'est vrai !... Mais j'allais oublier de vous dire l'essentiel : l'école était à 50 mètres de la maison !

maison_gabriel

Merci beaucoup, Gabriel ! Je t'ai bien retrouvé à travers ces souvenirs... et j'ai reconnu ton humour, toujours présent ! J'espère que tu reviendras encore écrire ici...

Je suis sûre, Gabriel et Anne-Marie, que Clément et Candice, vos petits-enfants, seront très étonnés de connaître les souvenirs de leurs grands-parents... des grands-parents qui ont tant à leur apprendre !

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Demain matin, ce sera au tour de Madame la Truffe, d'ouvrir le livre des souvenirs d'école...
qui va bientôt se refermer...

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Commentaires
M
J'ai beaucoup aimé le style de ce récit et que dire du respect, ce respect qui a bien disparu de nos jours... valeur qu'on essaie de transmettre à nos enfants !!! Merci Gabriel !
L
Harmony -> j'étais sûre que tu serais impatiente de lire ! :)
H
j attendais avec impatience cet apres midi et je ne suis pas decue souvenirs tres bien narres et avec humour.bises a gabriel
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