11 novembre...
mon arrière-grand-père, Jean Antonin Ganne
cartes postales envoyées à sa femme et à ses enfants
Voici un extrait d'une carte postale que je possède. Elle a été écrite en 1915 dans le Pas de Calais et décrit tellement bien la réalité d'alors... (Ce n'est pas mon arrière grand père qui l'a écrite, mais une jeune femme dont le château avait été réquisitionné pour abriter des soldats rapatriés vers l'arrière, à quelques dizaines de kilomètres du front, dans un petit village du Pas de Calais)
"Il en est défilé une soixantaine chez nous, bien fatigués, sales au possible, et avec de la garnison. Ils sont allés aussitôt à la douche et changer de vêtements.
Ils étaient bien malheureux dans les tranchées, avec l'humidité et surtout les rats.
On a amené 70 soldats aux éclopés avec les pieds gelés.
Ils se trouvaient tellement enlisés qu'on a du les retirer à l'aide d'une corde de la tranchée.
Pour le moment on entend le canon d'une façon effrayante. Les uns disent que ce sont des explosions à coup de grenades. En tout cas c'est un rude vacarme."