"Les champs autour de nous étaient silencieux..."
Pour le contraste avec les photos d'hier
et parce que je trouve qu'il y a de la beauté aussi "hors les murs"
cette photo saisie à la volée la semaine dernière
sur la route du retour de Corrèze
L'enfant qui battait la campagne
Vous me copierez deux cents fois le verbe :
Je n'écoute pas. Je bats la campagne.
Je bats la campagne, tu bats la campagne,
il bat la campagne à coups de bâton.
La campagne ? Pourquoi la battre ?
Elle ne m'a jamais rien fait.
C'est ma seule amie, la campagne.
Je baye aux corneilles, je cours la campagne.
Il ne faut jamais battre la campagne :
on pourrait casser un nid et ses oeufs.
On pourrait briser un iris, une herbe,
on pourrait fêler le cristal de l'eau.
Je n'écouterai pas la leçon.
Je ne battrai pas la campagne.
Jules ROY
Enfantasque
NB. Par curiosité, j'ai vérifié : le verbe "bayer" est correctement orthographié.
Il vient du latin batare, avoir la bouche ouverte,
et ne subsiste en français que dans l'expression "bayer aux corneilles"
Je suis songeuse, car je me demande par quel miracle
j'ai réussi à prendre cette photo aussi nette depuis la voiture,
qui roulait sur l'autoroute A20 à vive allure... (bien sûr, ce n'est pas moi qui conduisais...)
[Le titre de ce billet est un vers de Guy de Maupassant]
___________________________________________________
Aujourd'hui, je n'oublie pas de souhaiter un
à mon beau-frère, Doudou !
et parce que je vis dans une région où il est de tradition de les fêter :